de Nohô
le Mardi 29 Octobre 2024 à 11h11
Aujourd’hui, la Team Nohô a eu le plaisir de s’entretenir avec l’une de nos hôtes (un hôte Nohô est une personne souhaitant faire découvrir son univers aux autres) qui s’est inscrite sur l’application pour mettre en avant sa passion pour la nature et plus particulièrement pour la chasse. Nous avons pu lui poser les questions suivantes.
Moi c’est Alice PION, j’ai 38 ans et je suis bénévole pour l’association Chasseresse De France ou j’agis comme représentante pour la région des Hauts-de-France avec Martine PION la présidente et créatrice de ce mouvement. Je m’occupe également de gérer toute la communication de l’association. Cette association est une passion pour moi que j’exerce en plus de mon métier de secrétaire médicale.
Pour moi, c’est avant tout l’ambiance familiale qui me touche. Tout a commencé avec mon père, passionné de chasse depuis 30 ans. Puis, ma mère a décidé de passer son permis en 1992. Elle était la seule femme à le faire à l’époque, et j’ai trouvé ça formidable. À partir de ce moment-là, la chasse est devenue une véritable activité familiale.
L’expérience de mon père, qu’il nous a transmise au fil du temps, combinée à la perspective nouvelle de ma mère, en tant que femme, m’ont permis de vivre des moments inoubliables.
Je me suis très vite passionnée pour la chasse, ce qui rendait mon père particulièrement fier. Mon éducation s’est donc naturellement tournée vers la nature, et lorsque je faisais une bêtise, ma punition était d’être privée de sortie à la chasse.
Dans une famille de chasseurs, il est essentiel d’inculquer non seulement le respect de la nature et des animaux, mais aussi celui des autres.
Aujourd’hui, ma passion a évolué. Au départ, j’avais une certaine appréhension, car je voulais absolument réussir à être à la hauteur de mes parents et apprendre à chasser comme eux. Cependant, grâce à leur soutien et à leur encadrement, je ne l’ai pas trop ressentie, car ils m’ont toujours bien guidée.
Désormais, ce qui me plaît le plus, c’est de faire découvrir l’univers de la chasse à d’autres. Quand je parviens à transmettre ma passion au point de les inciter à passer leur permis, c’est pour moi la plus grande récompense, le véritable aboutissement.
Les techniques de chasse doivent se transmettre de génération en génération. Pour moi, c’est vraiment l’aboutissement, et c’est l’une des raisons qui m’ont poussé à m’engager dans le milieu associatif.
J’aime emmener les autres, leur faire découvrir mon environnement, la biodiversité, mais aussi leur montrer comment nous chassons, en mettant particulièrement en avant les chasses traditionnelles. Si ces traditions existent, ce n’est pas par hasard, elles ont un sens. Nos ancêtres utilisaient des techniques spécifiques, qu’il est important de préserver aujourd’hui, car elles avaient pour but de protéger les espèces et la nature.
Avec les techniques modernes et les perspectives d’avenir, on se rend compte qu’il est crucial de bien former les nouveaux chasseurs, en particulier les jeunes, car ils seront la relève de demain. Il faut non seulement leur transmettre les bons enseignements, mais aussi rester à l’écoute de cette nouvelle génération, car ils représentent l’avenir de notre passion.
Les bienfaits de la chasse pour la faune et la flore résident avant tout dans la création d’un équilibre, notamment au niveau des populations animales. Notre objectif est simple : maintenir cet équilibre entre les espèces, ni plus, ni moins. Nous cherchons constamment des solutions pour y parvenir, et c’est pourquoi nous faisons appel à des scientifiques, notamment à l’ISNEA (Institut Scientifique Nord-Est Atlantique).
Depuis quelques années, les chasseurs en France se sont donné pour mission de quantifier le nombre d’oiseaux migrateurs survolant le territoire. Aujourd’hui, grâce à l’ISNEA et aux fonds injectés par les chasseurs dans les associations, nous avons pu acquérir des radars qui nous permettent de suivre précisément la quantité d’oiseaux volant au-dessus de nos têtes.
Nous sommes aujourd’hui les seuls à disposer de ces données, ce qui démontre l’engagement des chasseurs pour la protection de la faune. Ces études et initiatives visent à faire comprendre à la société que les chasseurs ne sont pas de simples tueurs, mais des acteurs de la science et de l’écologie, passionnés par les espaces naturels qu’ils fréquentent. Nous sommes profondément attachés aux territoires où nous vivons et aux espèces qui les peuplent. Même en dehors des périodes de chasse, nous continuons à effectuer des comptages et à mettre en place des installations pour fournir eau et nourriture aux animaux lorsque les conditions naturelles sont insuffisantes.
Nous organisons également de grandes opérations chaque année, comme Haut de France Propre, qui se déroule avant le printemps. Pendant trois jours, tous les utilisateurs de la nature (chasseurs, pêcheurs, etc.) sont invités à ramasser les déchets dans les territoires qu’ils fréquentent.
Le meilleur conseil que je puisse donner pour découvrir la chasse, c’est de venir avec moi sur le terrain ! Quoi de mieux pour faire découvrir la chasse que de partager un moment ensemble ?
de Nohô
le Mardi 29 Octobre 2024 à 11h11